« J’ai toujours dit que c’était quelqu’un qui sait gérer les hommes, quelqu’un de professionnel. Pourquoi on l’a fait partir ? Parce qu’on le sentait fatigué et usé (…) Il a dit qu’il cherchait une équipe, qu’il avait passé un bon moment à Nantes, que c’était un Nantais. C’est quelqu’un qui sait tenir son vestiaire. On a besoin de quelqu’un de respecté. »
Pour autant, c’est également parcequ’il avait perdu de l’impact sur son vestiaire que le coach kanak avait été remercié. Beaucoup se souvienne de sa fameuse réplique « On est une équipe de merde » après un énième revers nantais en championnat.
Même sur le départ, Antoine Kombouaré n’a, parcontre, jamais caché son amour pour le FC Nantes. « Il nous a dit qu’il était totalement avec nous. Qu’il était déçu de devoir partir mais qu’il serait notre premier supporter, qu’il avait eu un parcours magnifique avec nous. » Samuel Moutoussamy
Un soutien qu’il apportait encore il y a quelques semaines sur l’antenne d’Amazon Prime Vidéo où il venait d’obtenir un rôle de consultant. « Je suis triste car je les vois en difficulté, je les vois lutter pour le maintien. Je fais confiance à Jocelyn et surtout à l’équipe pour remonter au classement. Ça va être dur, déjà parce qu’ils affrontent Marseille (défaite 2-0, ndlr), qui fait un retour fracassant avec l’arrivée de Jean-Louis Gasset. Mais bien sûr, j’espère très fort que le FC Nantes restera en Ligue 1″
Sa relation avec Waldemar Kita.
S’il avouait, il n’y a même pas une semaine, n’avoir jamais eu de clash avec Waldemar Kita, Antoine Kombouaré confiait avoir tout de même rencontré des difficultés dans son métier surtout avec l’entourage du président du FC Nantes.
« Pour le recrutement c’était compliqué. En venant, je savais à quoi m’attendre, mais je ne pensais pas que ce serait aussi compliqué, c’est pour ça que je me suis braqué. Ensuite, la personne qui était là auparavant (l’agent Mogi Bayat) a commencé à être mise de côté. D’ailleurs, elle n’est plus là. Je pense très modestement avoir réussi ça. Avec Franck (Kita) et Philippe (Mao, le coordinateur sportif), il y avait une vraie relation. On avait pris la main, et le président nous a laissé un peu plus travailler. »
Il y a quelques heures, le président nantais a évoqué à son tour son lien avec le coach kanak, strictement professionnel.
« Je n’avais plus de rapport avec lui ? Et ce n’est pas grave. Du moment qu’il a des résultats, qu’il s’entend bien avec Franck… Cela ne me pose aucun problème et je lui dirai. Moi, je ne vois que le travail qu’il fait. Le reste, je m’en fous, et je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas. Je suis assez intelligent pour mettre mon ego de côté et me mettre en retrait. Le plus important, c’est le club. », Waldemar Kita pour L’Équipe
Un égo qu’il avait déjà mis de côté lors du maintien des Canaris en fin de saison dernière.
« Il y a eu des bonnes et des mauvaises choses, c’est comme ça c’est la vie, mais j’aimerai aussi remercier Antoine. Il était devant la télé, il souhaitait que l’on reste en Ligue 1. C’est important. Il faut reconnaitre le travail. C’est également important ce qu’on a fait aujourd’hui sinon on recommence tout à zéro. »