Dans le chaos qui a précédé le match du FC Nantes à Toulouse (0-0), cette petite révolution est presque passée inaperçue. Pour sa première sur un banc de Ligue 1, Pierre Aristouy a désigné Samuel Moutoussamy comme capitaine. Alban Lafont, titulaire du brassard en championnat et en coupe d’Europe depuis le printemps 2021, a cédé pour la première fois – hors blessure et Coupe de France – un bien qui lui avait été confié par Antoine Kombouaré.
Un poids lourd à assumer ?
« C’est le joueur que je connais depuis le plus longtemps dans l’effectif », avait déjà anticipé le nouvel entraîneur nantais au sujet de son milieu de terrain avant ce déplacement en Haute-Garonne. Avant d’ajouter : « Il incarne à travers son état d’esprit ce que j’attends de tous les joueurs. » Alors quand Pierre Aristouy a choisi de remettre en cause le statut d’Alban Lafont pour matérialiser le déclic nécessaire à son équipe, le choix de Samuel Moutoussamy s’est naturellement imposé.
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Car le gardien nantais, quant à lui, semblait avoir de plus en plus de mal à porter le poids du brassard ces dernières semaines. Moins régulier et sujet à quelques bévues grossières, comme à Brest ou lors de la finale de la Coupe de France, il brillait moins qu’à l’accoutumée par son leadership sur le groupe. À l’inverse, Samuel Moutoussamy est l’un des Canaris les plus irréprochables en termes de régularité et d’implication.
« Une belle récompense » pour Moutoussamy
« Je l’ai su juste après la conférence de presse. J’ai accepté directement. C’est une fierté, j’ai fait mes premiers pas en professionnels ici à Nantes, j’ai eu des hauts et des bas et c’est une belle récompense des efforts que j’ai produits », confiait le milieu de terrain à Ouest-France à l’issue de la rencontre. S’il n’a pas régné sur l’entrejeu nantais, le nouveau capitaine s’est au moins distingué par son investissement et sa combativité. Rien de nouveau, en somme.
« C’est un joueur exemplaire et je pense qu’il fera un très bon capitaine » (A. Lafont).
Alban Lafont, en revanche, a retrouvé les capacités et la détermination qu’on lui connaissait. S’il est probablement prématuré de lier ce constat à un hypothétique soulagement dû à la perte du brassard, il convient de noter un véritable sursaut d’orgueil. Sur la pelouse de ses débuts, le Français a réalisé six arrêts décisifs.
« Le coach m’en a parlé, c’est comme ça. Je respecte totalement les choix du coach, c’est lui le boss, c’est lui qui décide. Il a décidé de nommer Sam et il le mérite totalement, c’est un joueur qui est exemplaire et je pense qu’il fera un très bon capitaine », a-t-il admis dans les colonnes de Presse Océan. De quoi stabiliser le vestiaire avant une dernière série de trois matches dont l’issue déterminera l’avenir de tout un club.