Qualifiés pour le final four de la Youth League après être venus à bout du FC Copenhague (3-3 ; 5-4 t.a.b), les joueurs de Stéphane Moreau continuent d’écrire l’histoire du FC Nantes. Opposés à l’Olympiakos (Le Pirée, Grèce), les Jaune-et-Vert vont encore devoir se surpasser afin de décrocher leur billet pour la finale.
« Un événement majeur dans l’histoire de l’Olympiakos »
En interview pour Tribune Nantaise, le journaliste grec Stephen Kountourou (Hellas Footy), livre son analyse d’avant-match : « C’est la première fois que le club atteint les demi-finales de la Youth League, donc c’est un événement majeur dans l’histoire de l’Olympiakos. Je m’attends à un match plutôt ouvert, puisque c’est ainsi que l’équipe joue en Europe cette saison : ils ont marqué cinq buts sur les deux derniers matchs (RC Lens et Bayern Munich)… mais en ont également encaissé trois ».
Être à la hauteur de l’événement
Comme les Nantais, les Grecs découvrent l’engouement considérable que génère une telle épopée dans une compétition aussi prestigieuse que la Youth League. À deux petites victoires du sacre, il n’est plus question de trembler ! Du côté de l’Olympiakos, l’humilité est de mise : « Je ne pense pas que les joueurs aient peur de Nantes. Nous ne sommes pas forcément supérieurs, car le FCN a été excellent sur le plan national au cours des deux dernières saisons, mais cette demi-finale représente vraiment une opportunité unique pour un club grec. Le plus important sera de profiter et d’être capable de jouer sans se mettre la pression ».
Alors que les deux formations auront à cœur de se donner à 100% dans cette demi-finale, il est évidemment très compliqué de désigner un favori. « À ce stade de la compétition, chaque équipe a un coup à jouer, donc je ne vois pas de grand favori pour ce match, explique-t-il. Cela dit, en tant que supporter, j’aimerais évidemment voir nos jeunes joueurs atteindre la finale. Je pronostique une victoire 3-2 pour l’Olympiakos ».
Un schéma peu commun
Au cours de son entretien avec Tribune Nantaise, Stephen Kountourou détaille l’organisation tactique du club grec. En poste depuis octobre 2021, Sotiris Silaidopoulos a mis en place un 3-4-2-1 : « un dispositif très peu répandu au club ou dans le football grec en général ».
Curieusement, cette innovation a porté ses fruits. « Le travail qu’il a réalisé au cours des dernières années se reflète clairement sur la manière dont l’équipe joue et performe sur la scène européenne, notamment face à d’immenses académies telles que l’Inter ou le Bayern », souligne-t-il.
Fort de ses bons résultats à la tête de l’effectif U19, le technicien grec se projette également au sein du staff du groupe professionnel : « Son arrivée permettrait de donner enfin une vraie chance aux jeunes talents de l’académie du club, une porte d’entrée bien trop souvent fermée dans le football grec », s’imagine Stephen Kountourou.
De nombreux talents individuels
Mais au-delà de la solidité tactique et collective des Thrylos, ce correspondant pour la BBC South East et talkSPORT met en lumière les qualités individuelles de certains joueurs, capables de faire basculer les rencontres sur des exploits personnels.
« Charalampos Kostoulas est le véritable talisman de cette équipe »
Stephen Kountourou encense notamment le gardien Angelo Sina : « Il est excellent et nous a permis de gagner au tirs aux buts face à l’Inter Milan et Lens ». Juste devant lui, le dernier rempart du club grec peut compter sur son défenseur central Konstantinos Kostoulas, « l’un des éléments incontournables dans le secteur défensif cette saison », selon ce spécialiste de l’Olympiakos.
Dans l’entrejeu, Christos Mouzakitis impressionne depuis plusieurs mois. Comme l’explique Stephen Kountourou, ce milieu central de 17 ans a « tapé dans l’œil de José Luis Mendilibar, le coach de l’équipe première ».
Malheureusement pour Tom Mabon, la principale menace se trouve dans le secteur offensif : « Charalampos Kostoulas est le véritable talisman de cette équipe : il a marqué cinq buts sur ses six derniers matchs de Youth League. À seulement 16 ans, il est l’un des joueurs les plus prometteurs du club. Il est probable qu’il soit intégré à l’équipe réserve, voire même au groupe professionnel, la saison prochaine… c’est dire à quel point il est talentueux », admire le journaliste grec.
Et sur le plan national ?
Si les jeunes pousses du FC Nantes ont écrit l’histoire la saison passée en remportant leur deuxième championnat de France consécutif, les U19 de l’Olympiakos sont presque aussi impériaux sur le sol grec. Sacrés champions en 2022-2023, les hommes de Sotiris Silaidopoulos sont bien lancés dans la lutte pour défendre leur titre.
Leader à cinq journées de la fin de la saison, le club du Pirée ne compte toutefois qu’un petit point d’avance sur le PAOK Athènes. Comme le rappelle Stephen Kountourou, l’Olympiakos n’a perdu qu’un seul match cette saison dans le championnat national U19. « Hormis cette défaite, les jeunes joueurs de l’Olympiakos jouent un football très particulier… mais ils le font à merveille ! », insiste ce spécialiste du club.
Vous l’aurez compris, une nouvelle fois, la tâche sera loin d’être aisée pour les hommes de Stéphane Moreau. Le coup d’envoi de cette demi-finale historique sera donné ce vendredi 19 avril à 14h au Centre Sportif de Colovray (Nyon, Suisse). Pour rappel, la rencontre sera diffusée gratuitement sur le site officiel de l’UEFA.