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« Je ne sais toujours pas comment j’ai fait pour signer au PSG » : Kolo Muani (ex-FC Nantes) fait le bilan de ses premiers mois à Paris

En entretien pour le magazine Onze Mondial, Randal Kolo Muani a notamment évoqué ses débuts compliqués avec le PSG. L’occasion également de revenir sur la frénésie de sa saison 2022/2023.

Recruté pour plus de 90M€ lors du dernier mercato estival, Randal Kolo Muani est loin de faire l’unanimité au PSG, après une demi-saison dans la capitale. Celui qui était devenu une véritable star à Francfort n’est que l’ombre de lui même sous le maillot parisien. Auteur de seulement 8 buts et 3 passes décisives en 23 matches, la recrue la plus chère de l’été 2023 en Ligue 1 commence à faire grincer des dents.

Un transfert bouclé à la dernière seconde.

Pour rappel, le dossier Kolo Muani avait animé la fin du mercato l’été dernier. Alors qu’il était déjà à Paris pour l’annonce de son transfert, les médias avaient annoncé que la transaction allait tomber à l’eau car Francfort ne parvenait pas à trouver un remplaçant à l’international français. Pourtant, dans les derniers instants du mercato, tout s’était débloqué et le natif de Bondy avait pu rejoindre le club parisien. Au cours d’une interview pour Onze Mondial, le Français a révélé les dessous de ce transfert.

« Je ne sais toujours pas comment j’ai fait pour signer au PSG. Je n’ai même pas lu le contrat, je ne faisais que signer en bas de chaque page, sans savoir ce que je paraphais. Tout s’est fait dans le speed, ça courrait dans les bureaux. Je n’avais jamais vu ça. C’était du stress de fou ! J’en ai perdu des cheveux ce jour-là. Peut-être qu’il manque des choses sur mon contrat, je ne sais pas (rires). Je suis content que le deal se soit fait en tout cas. Il y avait plein de documents à envoyer, moi, j’étais assis dans un bureau avec mon père et j’attendais. Lorsque la presse annonçait que le deal était mort, j’étais chez moi, avec ma famille, on était dégoutés, on ne comprenait pas ce qu’il se passait. Et quand j’ai entendu les cris et les applaudissements dans le bureau, j’ai compris que c’était fait. »

Conscient que les critiques à son encontre sont plutôt justifiées, notamment en raison du coût de son recrutement, qu’il avoue avoir lui-même du mal à accepter, Randal Kolo Muani ne baisse pas la tête pour autant. Le temps et le travail sont la clé selon l’attaquant français.

« Je vois les critiques depuis mon arrivée au PSG. Et les critiques font évoluer, c’est bon à entendre. C’est comme les conseils. Il faut prendre en compte les critiques et s’améliorer pour que ces mêmes critiques disparaissent. C’est logique. (…) Quand je sors de mon match, je reste avec mes proches et ma famille. J’essaye de ne pas utiliser mon téléphone, j’essaye de me couper du monde. J’ai vu passer plein de choses, au début, ça m’affectait. (…) Concernant le prix du transfert, il est important. Personnellement, il est dur à digérer. Mais je vais te faire une confidence : avec le temps, les gens diront que c’était un bon prix pour Randal Kolo Muani. Je sais qu’en ce moment les gens disent : “90 millions pour Kolo Muani, c’est quoi ça ?”. Moi je dis : “Ils verront”, tout simplement. »

Accepter la réalité.

« Si j’étais journaliste, quelle question je poserais à Randal Kolo Muani ? Je lui dirais : “Monsieur Kolo Muani, avez-vous conscience de ne pas être à la hauteur des attentes ?” »

Alors que cette première saison à Paris aurait dû être celle de la confirmation, après une année exceptionnelle à l’Eintracht Francfort (23 buts, 14 passes décisives), l’international tricolore est souvent décrié par la presse depuis son arrivée, notamment à l’image de Daniel Riolo, rarement modéré sur le plateau de L’After Foot (RMC Sport). Randal Kolo Muani semble savoir que ce jeu de critiques fait également partie des relations entre les footballeurs et les médias.

« Si j’étais journaliste, quelle question je poserais à Randal Kolo Muani ? (Il réfléchit longuement). Je lui dirais : “Monsieur Kolo Muani, avez-vous conscience de ne pas être à la hauteur des attentes ?”. Je lui aurais lancé une pique comme ça. J’aurais fait en sorte de le regarder droit dans les yeux pour voir comment ma question lui fait mal. Je lui répondrais : “Je mets tout en oeuvre pour redresser la barre”. J’ai besoin de confiance. Si un attaquant manque de confiance, il est forcément en difficulté. »

Ces débuts éprouvants dans la capitale laissent évidemment penser que Randal Kolo Muani aurait des raisons de regretter la simplicité de sa saison à Francfort. S’il confie avoir encore du mal à s’épanouir totalement au PSG, il affirme tout de même être heureux dans son nouveau club. Le bonheur viendra avec la confiance (et les buts), répète-t-il.

« En Allemagne, j’étais en confiance, c’est pour ça que j’étais épanoui sur le terrain. Aujourd’hui, je suis heureux. Mais je ne suis pas heureux comme en Allemagne. Je suis un humain, je ne suis pas un mur, ni un robot, j’ai des sentiments. Mais je ne suis pas triste. Je suis content d’être un joueur du PSG… mais je pourrais être mieux. »

Le « raté » en finale de Coupe du monde

Pour des millions de fans de football, l’image de Randal Kolo Muani restera toujours associée à la défaite de la France en finale du Mondial 2022. Malgré son but en demi-finale et son entrée impressionnante face à l’Argentine, l’ancien buteur du FC Nantes était malheureusement sous le feu des critiques après son tir stoppé par Emiliano Martinez à la toute fin des prolongations. Un échec personnel qui le hantera à jamais.

« Je serai toujours le mec qui a loupé le face à face en finale de la Coupe du Monde. C’est à vie. Même quand ma carrière sera finie, on m’en parlera toujours. Évidemment que je suis encore dégoûté de ce raté. En plus, après ce face à face, le match se termine. Si j’avais marqué, on aurait remporté la Coupe du Monde. C’est dingue. Je n’ai même pas les mots pour expliquer ça. C’est juste incroyable. J’aurais ramené la Coupe du Monde en France. J’aurais été la “star”, et sincèrement, je pense que je n’aurais pas aimé. Ça ne doit pas être facile à supporter. Les gens disent : « il aurait pu la donner à Kylian ». Déjà, Kylian ne m’a jamais reparlé de cette action, et sur le moment, c’était impossible à faire. Le foot ne se joue pas avec les ralentis, il n’y a que la VAR qui aurait pu voir ça… »

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