Ce jeudi 22 février, Moses Simon était en conférence de presse d’avant-match pour préparer le déplacement à Lorient (samedi 24 février, 17h). Face aux médias, le virevoltant ailier nigérian a évoqué sa vie à Nantes et son retour à la réalité après la CAN.
De gros progrès en français.
Accompagné d’un interprète, l’attaquant des Super Eagles du Nigéria s’est présenté devant la presse à deux jours du match au Moustoir. À la surprise générale, Moses Simon ne s’est pourtant pas exprimé en anglais. Dans un français précis mais très concis, probablement en raison de sa timidité, le natif de Jos a toutefois su trouver les mots pour répondre aux journalistes durant une vingtaine de minutes.
Consulté à quelques reprises seulement pour préciser les questions en anglais, son traducteur a sans aucun doute connu des après-midis plus difficiles que ce jeudi 22 février. À ce titre, l’ailier du FC Nantes souligne l’importance de savoir communiquer en français, tant sur le terrain qu’en dehors : « Dans la vie en général, je dois parler davantage aux gens. Avant c’était plus difficile car j’étais timide. Sur le terrain, j’essaie de bien communiquer en français avec mes coéquipiers ».
Son bilan personnel après cinq saisons à Nantes.
Arrivé en 2019 sur les bords de l’Erdre, Moses Simon s’apprête à terminer sa cinquième saison avec le club Jaune-et-Vert. Auteur de 29 buts et 31 passes décisives avec les Canaris, le Nigérian a récemment prolongé son contrat jusqu’en 2026 avec le FCN : « Je suis content d’être ici et c’est pour cette raison que j’ai prolongé. On sait tous que le football c’est des hauts et des bas. Le plus important, c’est de rester en Ligue 1. « J’ai progressé sur le terrain, car apparement on dit que je cours beaucoup (rires). J’ai beaucoup travaillé défensivement. Offensivement, j’ai progressé aussi. Je communique bien avec l’équipe, on est ensemble ».
Entre les fins de saison sous tension en raison du risque de relégation, les joies de l’épopée victorieuse en Coupe de France, puis l’humiliation en finale l’année suivante, Moses Simon a vécu des moments forts avec les Canaris. Ce jeudi, il a dressé son top 3. « Mes meilleurs moments ? La Coupe de France (2022) car c’était vraiment en équipe ! Il y a aussi les barrages contre Toulouse (2020-2021). Et en troisième, je dirais le moment où j’ai signé ici à Nantes… avec mon premier but inscrit à Amiens pour mon premier match (saison 2019-2020). »
Un amour réciproque pour la ville de Nantes.
Très apprécié par les supporters des Canaris, Moses Simon affirme vivre confortablement dans la Cité des Ducs. S’il apprécie la ville, le Nigérian ne cache pas avoir parfois besoin de tranquillité, mettant une nouvelle fois sa timidité en avant. « Je suis toujours la même routine, je n’ai pas changé. Ma vie à Nantes, c’est parfait. J’aime la ville, je vais souvent dans le centre… mais avec ma casquette, car je suis timide. Les gens me reconnaissent quand même, mais moins. L’amour des supporters ici à Nantes ? On est Nantes putain ! (Rires) C’est ça non ? (…) À part le foot, ma vraie passion c’est de rester avec mes enfants », déclarait-il ce jeudi en conférence de presse.
Le retour à la réalité après le rêve de la CAN
« Ce n’est pas difficile car c’est mon travail »
Impressionnants durant toute la compétition, les Nigérians se sont finalement inclinés en finale de la Coupe d’Afrique des Nations face au pays hôte, la Côte d’Ivoire. Malgré la déception, Moses Simon a su vite relever la tête à son retour à Nantes : « C’était bien ! C’était un bon moment pour nous, surtout car on a atteint la finale. C’est décevant car on n’a pas gagné, mais c’est le football. Ça a été dur à accepter parce qu’on était confiants pour gagner. C’est dommage, mais maintenant c’est derrière moi. Je suis revenu à la réalité à Nantes. Il faisait très chaud là-bas… et ici il fait un peu froid, donc ça change (rires). Mais je suis content de revenir ici avec ma famille ».
Comme de nombreux joueurs africains, l’ailier gauche du FC Nantes n’a pas eu un début d’année de tout repos. Entre l’épuisement lié à la CAN et la course au maintien avec le FC Nantes, la fatigue s’accumule, tant sur le plan physiquement que sur le plan mental. Pourtant, Moses Simon refuse de se plaindre, et affirme que cela fait partie du métier : « Je suis fatigué, mais c’est normal quand on est footballeur. L’important pour moi c’est de travailler avec l’équipe maintenant. (…) Ce n’est pas difficile parce que c’est mon travail. Je savais qu’après la CAN, j’allais rentrer ici pour aider l’équipe », rappelle-t-il.