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Ex-FC Nantes. « On avait une obligation vis-à-vis du peuple » : Emerse Faé explique son exploit avec la Côte d’Ivoire (RMC)

Quelques jours après le sacre de la Côte d’Ivoire à la Coupe d’Afrique des Nations, l’ancien joueur du FC Nantes, Emerse Faé a raconté les coulisses de sa prise de poste.

Propulsé à la tête de la sélection ivoirienne au beau milieu de la CAN, Emerse Faé a créé l’exploit avec les Éléphants, en remportant la compétition à domicile. Bourreaux du Nigéria de Moses Simon en finale, les Ivoiriens sont passés du cauchemar au rêve éveillé dans cette Coupe d’Afrique des Nations.

Invité dans l’émission « Rothen s’enflamme » sur RMC, le coach ivoirien a tout d’abord réglé ses comptes avec l’ancien joueur du PSG. Les deux hommes avaient en effet échangé quelques piques, par interviews interposées, lors des derniers jours. Si Rothen a mis de l’eau dans son vin et a tenté de clarifier ses propos sur le niveau et la qualité de la CAN, l’ancien Canari a rapidement écarté le sujet, affirmant ne pas être quelqu’un qui aime les querelles.

Mais au-delà de ses différends personnels avec le consultant de RMC, le sélectionneur ivoirien a profité de son invitation sur le plateau de la radio pour évoquer les coulisses de sa nomination à la tête de l’équipe nationale. Après la démission de Jean-Louis Gasset, l’ancien joueur du FC Nantes s’est retrouvé à la tête d’une équipe qui n’était même pas sûre de disputer les huitièmes de finale.

« On a eu deux jours vraiment difficiles. Le premier entraînement que je fais, juste avant le match du Maroc, c’était compliqué de capter l’attention des joueurs. On venait de perdre 4-0 à la maison contre la Guinée équatoriale… et deux heures plus tard il y avait le match qui décidait de notre avenir. On était dans une situation compliquée au niveau mental. Cette deuxième chance nous a été donnée, en sachant qu’on avait déjà grillé une cartouche, on n’avait plus le droit d’échouer. On avait aussi l’obligation vis-à-vis de nos dirigeants et du peuple, qui attendait beaucoup cette CAN. On devait montrer un autre visage. »

Comment repartir de l’avant ?

Au moment de sa promotion à la tête de la sélection, ses joueurs, à l’instar de tout le peuple ivoirien, avaient le moral à zéro. Le technicien, élu coach de la compétition par la CAF, confie sa stratégie en deux temps pour remobiliser les troupes à l’approche du huitième de finale contre le Sénégal.

« Les deux premiers jours, c’était psychologique. Il fallait retrouver le sourire, c’était ludique. Ensuite, à deux jours de la rencontre face au Sénégal, il fallait mettre l’accent sur l’aspect défensif et la solidité. Il fallait retrouver un bloc compact. »

L’un des principaux points à travailler pour Emerse Faé était évidemment le moral de ses joueurs. Ces derniers, au plus bas après l’humiliation face à la Guinée équatoriale, ont néanmoins su relever la tête rapidement après leur qualification inespérée pour la phase à élimination directe. N’ayant plus rien à perdre, les Ivoiriens ont été méconnaissables à compter du choc face au Sénégal.

« C’est une compétition qui est tellement dure mentalement, surtout lorsqu’on la joue à domicile, ça bouffe de la fraîcheur. Max-Alain Gradel a beaucoup apporté sur cet aspect mental. Il a gagné la CAN en 2015 et a plus de 100 sélections, il fait partie des joueurs sur lesquels je me suis appuyé pour absorber la pression et remettre un peu d’ordre dans l’équipe. »

Une carrière à la tête de la sélection ?

Véritable héros de cette CAN, Emerse Faé est désormais adulé par tout un peuple. Peut-être même plus que Franck Kessié ou Sébastien Haller, il restera le visage de ce sacre historique à domicile. Bien qu’il bénéficie du soutien des supporters ivoiriens, son avenir sur le banc des Éléphants dépendra surtout des dirigeants de la fédération ivoirienne. Pour l’instant, le natif de Nantes assure que le sujet n’a pas encore été évoqué… mais aspire tout de même à rester en poste.

« C’est dur de s’arrêter comme ça. En plus je suis jeune, j’ai 40 ans donc si je m’arrête maintenant, qu’est-ce que je fais derrière ? Pour être honnête, on n’est pas encore entré dans les détails (concernant son avenir) avec le président. Pendant la compétition, il a voulu me rencontrer pour me rassurer par rapport à mon avenir… mais je lui ai fait comprendre que ce n’était pas ce qui me préoccupait. […] Aujourd’hui, je me vois continuer. »

S’il s’imagine bien rester le sélectionneur de son pays après ce succès continental, Emerse Faé fait un clin d’œil à sa ville natale et à l’une des légendes du club Jaune-et-Vert.

« J’espère faire comme lui (Didier Deschamps) à la Coupe du monde, on a été formé dans le même club ! »

Lire aussi : Ex-FC Nantes. Émerse Faé, le Nantais qui fait revivre la Côte d’Ivoire

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