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Les Nantais perdent pied à tous les niveaux. L’analyse arbitrale de FC Nantes – FC Metz

Du point de vue comptable, les Nantais ont sombré dimanche, mais aussi du point de vue technique et disciplinaire. Analyse arbitrale de FC Nantes - FC Metz d'un arbitre officiel amateur.

Ce dimanche 3 mars, la Beaujoire accueillait la rencontre entre le FC Nantes et le FC Metz, dans une enceinte orpheline de sa tribune Loire, et presque anxieuse du sort de ses Canaris à l’issue de ce match de la peur.

Il ne fallait pas s’y tromper, cette partie se dessinait comme un tournant de la saison dans la quête commune d’un maintien pour les deux adversaires de l’après-midi. Tandis que les Nantais sortaient tout juste d’une prestation convaincante face à Lorient (1-0), les Messins eux n’avaient plus gagné depuis novembre 2023, et n’avaient plus beaucoup de jokers au moment de se présenter aux Jaune-et-Vert.

Un arbitre inconnu des deux équipes cette saison

Au sifflet de ce match, le Catalan Éric Wattellier, 36 ans, et 99 matches de Ligue 1. Celui qui a rejoint l’élite au début de la saison 2018-2019 avait déjà eu l’occasion de croiser à 6 reprises les Canaris, pour aucune victoire de ces derniers. Reste que, le plus grand arbitre de Ligue 1 par la taille n’a, depuis le début de l’exercice en cours, pas arbitré une seule fois ni le FC Nantes, ni le FC Metz.

Aujourd’hui, la série noire des Nantais sous la direction de M.Wattellier s’est poursuivie, avec une victoire inquiétante contre l’avant-dernier du championnat. Une défaite autant dans le jeu que dans le comportement, qui a conduit à 3 avertissements à l’encontre des hommes de Jocelyn Gourvennec ainsi qu’un penalty accordé aux Messins.

6 situations à analyser

La première analyse arbitrale produite pour Tribune Nantaise en juin dernier concernait ce même arbitre, alors, pour la première fois depuis ce jour, nous analyserons ici les décisions de M.Wattellier, en nous concentrant sur 2 fautes messines, ainsi que sur les avertissements et le penalty décidés à l’encontre des Nantais.

Remarques liminaires : cette analyse est effectuée par un arbitre officiel amateur ne prétendant pas détenir la vérité absolue. Elle se base essentiellement sur les textes des Lois du Jeu, des déclarations publiques d’Antony Gautier (directeur de l’arbitrage) ainsi que sur la jurisprudence créée par des situations antérieures. Reste que chacune des décisions arbitrales prises le sont dans le contexte d’un match en particulier, et ne doivent pas systématiquement être comparées.

Première période : Des Messins imprudents jouent sur un fil

  • 9ème minute (tous les extraits analysés sont disponibles sur Prime Vidéo), alors que Fali Candé a déjà été averti dès la 2ème minute pour un tacle appuyé sur Mostafa Mohamed, les Grenats continuent à s’investir plus que de nécessaire dans leurs interventions. Nous sommes au niveau du coin du terrain, aux abords de la surface nantaise, alors que Nicolas Cozza tente de repousser le ballon de la tête en touche, Kevin Van den Kerkhof lève son pied au niveau du front de son adversaire, touche le ballon, mais voit le latéral nantais s’écrouler. L’arbitre signale une faute sans avertir le joueur grenat.
    • Ici, l’arbitre signale un coup franc direct car le Messin se rend coupable de disputer le ballon de manière « imprudente », c’est-à-dire sans égard ni précaution selon la Loi 12 des Lois du Jeu. Le fait que le défenseur de Metz a seulement touché le ballon, et, conscient du potentiel impact de son geste, semble retenir ce dernier avant l’impact, a pesé dans la balance de l’arbitre. En effet, on ne peut dès lors pas considérer qu’il agisse sans tenir compte du caractère dangereux ou des conséquences de son acte pour son adversaire, ce qui aurait entraîné un avertissement. Bonne décision ✅

  • 16ème minute, à nouveau, les Messins témoignent de leur manque de maîtrise lors de ce premier acte. Alors que Nicolas Cozza a réussit son geste technique pour dépasser Christophe Hérelle avant d’entrer dans la surface messine, le latéral nantais est taclé par le même défenseur grenat. Il doit interrompre son action, et M.Wattellier signale un coup franc en faveur des Canaris.
    • La faute est ici incontestable, l’ancien montpelliérain ayant clairement réussi son duel et étant toujours en maîtrise du ballon est victime d’un contact clair à l’arrière de la cuisse. La question se pose ici de la nécessité ou non d’avertir le défenseur de Metz. Pour la gravité de la faute d’abord, cela ne semble pas nécessaire car le geste n’est en soi pas dangereux.
      Reste que, les caratères pour considérer cela comme une interruption d’une occasion de but prometteuse semblent réunis. En effet, Nicolas Cozza est ici en maîtrise du ballon (critère 1), s’apprête à rentrer dans la surface (critère 2) et se dirigie en direction du but (critère 4), seul manque ici le critère concernant le placement des adversaires. Ce dernier critère aurait impliqué de qualifier cette action de « manifeste ». Avec seulement 3 critères réunis sur 4, il paraît nécessaire de qualifier cette action de prometteuse, et ainsi d’avertir Christophe Hérelle. Décision erronnée ❌

Seconde période : Au tour des Nantais de faire n’importe quoi

  • 57ème minute (2:19 dans le résumé ci-dessus) les assauts se mutliplient sur la cage nantaise, et suite à un corner, Fali Candé se retrouve avec le ballon au premier poteau. Ce dernier se retourne vers le but, et est alors percuté par Mostafa Mohamed. Penalty pour Metz, et ouverture du score.
    • La faute ne souffre pas de grande contestation de la part des coéquipiers de l’Égyptien. À bien y regarder, on voit qu’au moment de se retourner, le Messin subit deux contacts consécutifs. D’abord à l’arrière de son mollet gauche par le genou droit de Mohamed, puis sur son pied droit par le même pied du buteur nantais. Dès lors, la faute est caractérisée, et le penalty peut-être logiquement accordé suite à cette attitude imprudenteBonne décision ✅
  • 63ème, 64ème et 68ème minutes, les Nantais ne vivent pas un bon moment à l’heure de jeu, après avoir encaissé le penalty, ils doivent assister impuissants au second but messin. Sur l’attaque qui mène à ce but, Douglas Augusto donne un coup de coude à un adversaire et est averti dans la foulée. Une minute plus tard, c’est au tour de Jean-Charles Castelletto de recevoir un carton jaune pour une protestation véhémente envers M.Wattellier, enfin, Nicolas Cozza conclut ces 10 minutes en enfer par un tacle glissé en retard lui valant aussi un carton jaune.
    • Dans l’ordre, Douglas Augusto est dans la continuité de ses derniers matches. Ici, alors qu’il est dans sa propre moitié de terrain, il voit son vis-à-vis le dépasser et entamer une contre-attaque explosive. Son seul réflexe ? Se désintéresser complètement du ballon, fixer son adversaire, et venir le percuter avec son coude. C’est un comportement anti sportif qui doit être sanctionné d’un carton jaune, même si l’avantage a été laissé, menant au but messin. Bonne décision ✅
      À noter que le milieu brésilien est sur une série de 6 matches consécutifs avec un carton jaune à la clé, il sera suspendu contre Strasbourg.
      Une minute seulement après son avertissement, Douglas Augusto récidive et commet une faute évitable au milieu de terrain. Le comportement de Jean-Charles Castelletto en réaction témoigne d’un décrochage complet. À moins de 5 mètres de l’arbitre, il lui hurle dessus et fait de grands gestes du bras. Il doit être averti pour avoir manifesté sa désapprobation en paroles et en actes. Bonne décision ✅
      Enfin, alors que le Messin a contrôlé son ballon, déjà parti 2 mètres devant lui, Nicolas Cozza vient le tacler en glissant avec vitesse et intensité, il le fait sans tenir compte du caractère dangereux de son acte. Il doit être averti. Bonne décision ✅

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